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SARKOZY : POURQUOI TANT DE HAINE ?

Publié par Dominique Quenin sur 8 Janvier 2012, 18:51pm

Catégories : #REFLEXION - PSYCHOLOGIE

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Une première partie de l’explication se trouve dans la façon dont les journalistes traitent l’information… voir la thèse de BRUNET à cet égard.

Mais il y a une partie non négligeable de l’explication dans la façon dont Nicolas Sarkozy nous présente son image de soi. Sa façon de montrer ce qu’il pense de lui et de sa relation aux autres risque bien d’expliquer une haine devenue palpable.

A propos de la locution image de soi le psychiatre comportementaliste Jean Cottraux nous donne des clés très intéressantes pour comprendre cette personnalité. Selon lui l’image que l’individu a de lui repose sur deux éléments clés : l’Ego ET le Soi. Pour lui il ne s’agit absolument pas de synonymes, et, l’un ne peut pas être utilisé à la place de l’autre. Ils ont chacun une signification particulière et c’est l’association des deux qui constitue une personnalité.

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- Le Soi correspond à un point de développement stable de la personnalité. Il correspond à l’identité individuelle profonde. C’est la somme des représentations mentales qui permettent à un individu de se percevoir comme un être singulier et aimable. Il est construit par l’amour que nous percevons en provenance de l’environnement immédiat et en particulier familial. Cette perception est le support d’une plus ou moins grande confiance en soi.

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- L’Ego est bien différent : il est le produit de l'ensemble des actions qui font l'histoire d’un individu. La pensée, la mémoire, les différentes modalités de traitement de l’information, puis l’appréciation des résultats obtenus socialement font partie intégrante de ce second élément de l’image de soi. Il y a crise de l’Ego lorsque des problèmes d’adaptation aux circonstances sociales et économiques apparaissent. Et la crise sera d’autant plus grave que les résultats personnels seront perçus comme faibles. Il est la base de l’estime de soi.

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Travailler sur une image de soi, bonne ou mauvaise, n’est pas suffisant et rien n’empêche de creuser un peu. Ainsi, à partir de ces deux éléments que constituent le Soi et l’Ego on peut grossièrement classer les individus en quatre catégories selon la manière dont ces deux éléments se combinent :

• Il y a d’abord la catégorie de ceux qui ont un Soi faible et dont les actes ont permis, malgré tout, une bonne réussite sociale construisant ainsi un Ego positif. Le monologue intérieur est du type « j’ai eu de la chance compte tenu de mes capacités ». Dans le même temps leur émotion principale est la crainte d’être perçus un jour comme ce qu’ils pensent être. Leur terreur, par exemple, c’est la promotion à un poste à plus grandes responsabilités qui aggrave le risque d’être dévoilés comme des imposteurs. Ils sont affublés du fameux complexe d’imposture.

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• Il y a ensuite la catégorie des individus qui ont un Soi plutôt positif mais dont les actes n’ont pas permis de construire une réussite sociale indiscutable. Leur Ego est négatif. Leur monologue intérieur est du type « on ne m’a pas aidé ». Ils vont développer des réactions biologiques et psychiques sur un fond émotionnel de colère ou de frustration revancharde.

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• Puis il y a la catégorie des individus qui ont un Soi négatif et un Ego négatif du fait de réalisations qu’ils n’estiment pas à la hauteur du modèle social qui est le leur. Tout se conjugue pour valider qu’ils sont bien aussi « mauvais » qu’ils le pensent. Chez eux, ce qui va poser problème c’est le sentiment que tout est joué et que, dans ces conditions, la vie ne vaut plus la peine d’être vécue. L’évolution peut se faire vers l’inhibition de l’action avec ralentissement psychomoteur et douleur morale. Un risque majeur : le suicide.

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• Enfin, citons la catégorie des individus qui ont un Soi très positif et qui considèrent leurs résultats comme particulièrement brillants, au point qu'ils affichent un Ego surdimensionné dans le positif. Leur monologue intérieur tourne autour de l’affirmation qu’ils sont les meilleurs et que les autres ne leur arrivent pas à la cheville. Certains en arrivent même à traiter les autres, publiquement, de minables selon la hauteur du salaire…

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Mais les processus actifs qui maintiennent leur cohérence et qui construisent donc leur Ego procèdent de mécanismes adaptatifs particulièrement opérationnels ; mais gros consommateurs d’énergie. Les réactions biologiques ou psychologiques exagérées qui sont les leurs viennent du sentiment d’être au dessus du lot et de la nécessité d’y rester. Quitte à déranger violemment les autres. D’où le besoin d’en faire toujours plus pour garder l’estime de soi à défaut de pouvoir gagner celle des autres. Là, la notion d’homéostasie (zone d’équilibre) d’Henri Laborit est intéressante pour comprendre pourquoi de tels individus provoquent la haine et les conflits. Leur hyperactivité troublant durablement l’homéostasie environnementale de leur milieu, le retour à l’homéostasie intérieure des individus qu’ils dérangent est sans cesse retardé, et cela fait naître un sentiment de danger permanent. Ils n’auront de cesse que de voir disparaître un tel élément déstabilisant.

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Mais ce qui vaut pour Sarkozy vaut pour les autres et à trop bousculer l’homéostasie environnementale des minables on risque d’avoir des réactions surprenantes…

 

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