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La justice française victime du lobby de l'amiante

Publié par Jean-Luc Bailly sur 5 Janvier 2024, 14:57pm

La justice française victime du lobby de l'amiante

 

 

     Après avoir vu que l’objectif, défini en 1978, de certains industriels américains du tabac était de gagner de l’argent tout en faisant mourir le plus possible de gens, nous allons voir que certains industriels français n’ont pas tardé à rejoindre le mouvement et à instrumentaliser la justice.

     En effet, moins de 15 ans après les cigarettiers d’outre atlantique, les industriels de l’or blanc que représente l’amiante allait faire assaut de créativité non seulement pour tuer impunément des ouvriers mais aussi pour faire main-basse sur l’information scientifique pour manipuler les gens et la justice. Il ne s’agissait plus d’instrumentaliser les scientifiques de seconde zone en mal de budgets, mais bien de mouiller carrément le dessus du panier.

     Les industriels de l’amiante s’emparèrent d’abord des méthodes américaines et y apportèrent leur touche personnelle. Pour cela ils firent appel à un cabinet de conseil appelé le C.E.S (Communications Économiques et Sociales) dont le siège social à Paris devint vite le Quartier Général du lobby de l’amiante. Après le décès du créateur, Marcel Valtat, c’est Jean-Pierre Hulot qui dirigea le cabinet qui avait comme mission de faire admettre aux journalistes et aux juges que de petites doses et l’usage contrôlé de certaines substances les rendaient sans danger pour la santé.

     Pour donner du poids à ces affirmations le cabinet conseil CES fit dépenser des sommes importantes aux industriels de l’amiante pour organiser des rencontres, des symposiums et autres séminaires où le contenu scientifique était soigneusement encadré. En 1992, année du premier Sommet de la Terre à Rio, le dénommé Marcel Valtat, premier directeur du cabinet conseil CES, eut l’idée de génie d’organiser l’Appel de Heidelberg auquel furent invités plus de 250 signataires prestigieux dont 70 prix Nobel (par exemple : Pierre-Gilles de Gennes (physique), Ilya Prigogine (chimie), Elie Wiesel (paix), Pierre Bourdieu, Marc Fumaroli etc.). Le but affiché était de faire acquérir un statut aux sciences dites de l’environnement en faisant signer à des scientifiques prestigieux un texte dont voici un extrait :

« … Nous adhérons totalement aux objectifs d’une écologie scientifique axée sur la prise en compte et la préservation des ressources naturelles… »

     Le but caché était de donner du poids aux actions et publications des acteurs du cabinet CES (Communications Economiques et Sociales) devenu quartier général du lobby de l’amiante. Je ne vais pas rentrer dans les détails mais le résultat dépassa les espérances : 100.000 ouvriers seront morts de l’amiante avant la fin 2023, grâce à l’écran de gesticulations médiatiques organisées par le CES.  Les nombreuses alertes publiées par les chercheurs patentés (montrant la relation de cause à effet entre inhalation de fibres d’amiante et cancer de la plèvre), seront totalement enfumées pour que le public n'apprenne pas que les tumeurs apparaissaient quelle que soit la dose inhalée. 

     Le patron du CES, Monsieur Jean-Pierre Hulot, finira par être mis en examen en 2011, pour homicides et blessures involontaire, par la juge Marie-Odile Bertella-Geffroy. Pas longtemps car elle sera immédiatement dessaisie du dossier.

     Il me reste à faire deux conclusions. :

  • La première est que cette catastrophe sanitaire a montré comment la maîtrise de la communication scientifique par les puissances de l’argent a permis de remplacer la vraie science dans l’esprit du public, lequel avale sans broncher tout ce qu’on lui raconte.
  • La seconde est que cette opération parfaitement réussie a servi de modèle à la mise en place de l’affaire de la Covid-19 en France.

     Malheureusement, et c'est surtout là où le bât blesse à mon avis, il reste que les Procureurs de la République française en sont restés à l’idée que l’usage maîtrisé de petites doses a rendu les fibres d’amiante inoffensives. Et voilà sans doute pourquoi les 6 plaintes, déposées par mes soins, pour viol délibéré d’une obligation particulière de sécurité, pour faux et usage de faux lorsque les diagnostic amiante étaient trafiqués, ou pour mise en danger de la vie d’autrui... n’ont jamais été instruites jusqu’à ce jour !                 

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