FAUSSES FESSES ET FAUX CULS

“Tournure“ façon XIXème

DES ARTIFICES ET AUTRES SCELERATESSES

Commençons par les artifices. Nous aurons l’occasion de voir qu’il est sage de mettre un peu de temps avant de s’engager dans une liaison tant ces artifices pour masquer la réalité de certaines fesses - et donc des caractères - sont nombreux. Talons hauts pour relever ce qui peut l’être ; jupes courtes ou très courtes pour détourner le regard vers les reliefs sexuels ; vestes longues, couleurs et tenues affriolantes, voilà pour les femmes. Pantalons sans formes ou sans fond, voilà pour les hommes.

Même le visage est susceptible d’être utilisé comme un leurre. Le désir de conquérir et de posséder est le propre de beaucoup d’hommes ; le désir de séduire, puis de s’ouvrir pour mieux capturer ensuite, est celui de la majorité des femmes. Pendant que l’homme s’active pour jouir de l’instant et dans l’instant, la femme inscrit ses voies dans une autre durée. Il lui faut donc cacher sa vrai nature en affichant ce qui est propre à séduire et en camouflant ce qui peut inquiéter.

 

Tu sais que la partie la plus difficile à jouer est celle du saut du lit, le matin après l’amour : soit se lever et marcher vers la salle de bain en exposant son postérieur à la critique ; soit rester couché en faisant semblant de dormir, pendant que l’autre s’habille ou fait sa toilette. Mais dans les deux cas il faut éviter d’afficher la supercherie. La société a prévu tout ce qu’il fallait pour éviter que la comédie de l’amour ne tourne en eau de boudin dès le réveil : déshabillés vaporeux, lumières tamisées etc.

 

Mais, seule la femme est vraiment concernée par l’instant révélateur. L’homme, souvent suffisant, montre son cul très facilement, convaincu qu’il n’est jugé que sur la taille de son pénis. Par contre, dans leur phobie de la solitude, certaines femmes sont prêtes à accepter n’importe quelle forme de fesse qui se présente. Pourvu que celle-ci joue la comédie de l’amour ou du désir.

Tout se passe comme si les signaux d'alerte envoyés par la forme des fesses n’existaient pas...

Mais revenons aux artifices et parlons des sous-vêtements.

Conçus soit pour remonter ce qui a tendance à tomber sous le poids du ressentiment, soit pour camoufler ou détourner l’attention, ils sont à la limite des actions scélérates. Tu connais le résultat obtenu par la coupe des petites culottes que les stylistes s’acharnent à mettre sur le marché bien qu’elles ne soient dessinées que pour des mannequins aux fesses quasi muettes.

C’est, au fond, pas mal joué, car l’accent étant mis sur le caractère sexy et excitant des lingeries vues de devant, les acheteuses se fichent pas mal du caractère ridicule, voire navrant, du postérieur. On peut dire la même chose des élastiques des jambes de slips qui aggravent l’effet goutte d’huile en repoussant une partie de la masse musculaire vers le milieu pour donner, de dos, cet effet « goutte à goutte » si caractéristique. Même critique concernant la coupe des pantalons, et les tissus extensibles qui contiennent des fibres élastiques pour masquer une mauvaise gouvernance des fesses. Le remède est souvent pire que le mal en élargissant, ou en aplatissant, un postérieur qui n’en demandait pas tant. Vicieuses aussi, ces fibres élastiques utilisées pour cacher des soit-disant petites rondeurs qui ne sont que des excès de graisses.

Mais j’en viens maintenant aux véritables scélératesses, et qui sont de trois espèces.

La première ne prête guère à conséquence car on peut y mettre un terme immédiatement. C’est celle des faux-culs.

 La deuxième espèce vient de sortir en lingerie féminine, avec les petites culottes conçues spécialement pour relever les fesses. Heureusement, la sanction sera immédiate pour celles qui s’adonneront à l’usage de ce leurre car elles seront obligées de cacher leur postérieur pour se dévêtir.

 

Enfin la troisième, la plus perverse, la chirurgie esthétique, propose des injections de substances dans les fesses.  Soit du silicone, soit, comme au Brésil, de la graisse. Fort heureusement, cette technique, appelée lipostructure, a des suites longues et douloureuses qui en limitent l’usage.

Mais, il est des détails qui peuvent mettre tout homme en alerte ! Tu pourras les observer facilement tant ils sautent aux yeux, lorsqu’on y attache un peu d’attention. C’est ainsi qu’une grosse lèvre supérieure en saucisse, une quasi disparition des rides du front ou le comblement des rides au coin des yeux, sont des signes inquiétants qui traduisent une profonde volonté de leurrer...