BELLE RANDONNEE DANS LA REGION DE NYONS
C’est, encore une fois, en détaillant la carte des Casssini, cartographes du roi, que j’ai trouvé mention d’une carrière de marbre à Teyssières dans la Drome.
En comparant avec les indications de la carte IGN 3139 OT (Nyons Rémuzat) cette carrière aurait dû se trouver dans le quartier des Favières…
Partir du vieux Teyssières ne présentant aucun intérêt et m’obligeant à faire plus de 30 km en voiture (en partant de Valréas), j’ai préféré partir du fond de la combe de Sauve à coté de Venterol. Ce qui réduisait le trajet en voiture de moitié et doublait, pour le moins, la longueur de la randonnée !
J’ai donc laissé ma voiture au pied de la ferme des Audries et j’ai attaqué par la rive gauche de la Sauve en direction du col de Lachaud. Le trajet jusqu’à la source du ruisseau est un pur moment plaisir… à ne pas manquer…
De ce col à 900 mêtres d’altitude et en descendant en direction de Teysssières il m’a paru évident que le retour serait sportif… et, heureusement, je n’ai été nullement déçu…
Avant d’arriver bas de la descente, un chemin, sur la gauche, permet de faire un petit détour par les ruines d’une bergerie et d’atteindre le lieu-dit les Favières en coupant par le lit d’un ruisseau ! A sec en cette saison !...
Arrivé aux ruines des Favières : petit clin d’œil à ce bon vieux camion Hotchkisss PL 25 de 1955 (que des vandales massacrent régulièrement) et… en route pour le col de Concourdet ! Passage de 700 à 1000 mêtres d’altitude en quelques centaines de mêtres, en plein cagnard ! Excellent, donc, pour les glandes sudorales et, pour un bon lavage, ne pas lésiner sur la boisson.
Jusqu’au col : beaucoup de soleil ; des fleurs ; des papillons qui n’apprécient guère notre passage ! Mais rien qui ressemble à une ancienne exploitation…
Vaguement déçu je décide de passer par Château Concourdet (1061 mêtres d’altitude) et de redescendre à Teyssières (718 mêtres) en passant par le vallon au pied de Clamieux. Magnifique, très rapide, très odorant. Mais sans autre possibilité que de suivre ce chemin de chasseur tant la forêt est inextricable. Un autre monde ! Des paysages stupéfiants de beauté !
Et là, loin de toute zone habitée : enfin une découverte intéressante ! Un muret de pierre, en pleine jungle, le long d’un torrent, et en provenance du pied d’une falaise… pour aller vers nulle-part… La forte pente indique qu’il ne s’agit pas d’une restanque ! L’absence d’habitation et de possibilité de culture laisse penser qu’il ne peut s’agir que d’un ancien chemin d’exploitation…
Mais malgré une progression à 4 pattes dans une végétation généreuse… pas de marbre ! Pas de trace qui fasse penser qu’il s’agit bien de la carrière de Cassini !
Alors ! comme il se fait tard et que j’ai déjà plus de 4 heures de marche dans les pattes je décide de rejoindre mon véhicule…
Deux bonnes heures après c’est chose faite !
Au total : une randonnée d’environ 7 heures avec les pauses ; des odeurs ; des couleurs ; des sueurs…
Mais quel bonheur !