Le management de la terreur c'est quoi ?

Face à un stimulus intense - la terreur -, l’individu a trois façons de faire face : la fuite, l’attaque, et la sidération (globalement c’est 30%, 30% et 40%).

Le management de la terreur c’est donc la gestion de ces trois grands types de réactions.

1. La réaction de fuite, qui ne paraît pas la pire (Lire « Eloge de la fuite ») mais qui n'apporte rien au collectif, si ce n'est un mauvais exemple.
2. La réaction d’attaque n’est plus, hélas, moralement acceptée dans notre culture car elle fait craindre la « loi du talion ». Elle fait donc peur à la bien-pensance sidérée ou en fuite morale. Cette réaction est celle qui inquiète le plus celui qui veut "manager la terreur", car elle est celle d’individus querelleurs, toujours à poser des questions et à attendre des réponses claires. Des gens toujours au bord de la rébellion. La diffusion d'images horribles (Bataclan) augment singulièrement le nombre des gens prêts à l'attaque.
3. La réaction de sidération qui est celle de la fraction, ô combien plus malléable, des individus sans ressort (40%). Leurs caractéristiques sont celles d'un "ventre mou" :

• Ils obéissent les yeux fermés aux ordres d'un Deus ex machina à condition que ses discours soient performatifs, et qu'il promette de les protéger et de châtier les coupables etc. (C'est le rôle de la proposition d'un référendum pour les pleins pouvoirs)
• Ils marchent au pas dans la direction montrée par le Deus.
• Et, surtout, ils sont prêts à se coucher devant de nouvelles idoles si elles promettent l'ordre et l'efficacité (C'est sur cette fraction de trouillards cachés derrière des grands mots que veulent agir les terroristes pour faciliter l'introduction de la charia) .

Mais en amont de la gestion de ces trois types de réaction il faut un générateur de terreur.

Nous en connaissons deux types :

1. Celui qui organise la terreur (l'état islamique par exemple) et qui l'entretiendra jusqu'au burn-out de son ennemi pour que les loups se bouffent entre eux.
2. Celui qui laisse organiser la terreur (malgré un coût effrayant) pour en tirer profit, et dont on connaît un redoutable exemple (le "Deus ex machina" qui dirige la France actuellement). Son coach en "Management de la terreur", Gantzer, travaille à plein temps dessus.

Alors, quelle est la conduite à tenir face à la terreur ?

1. La regarder bien en face sans avoir peur des images difficiles = Voir, savoir et faire savoir pour dire aux autres.
2. Mettre des mots sur sa terreur et ne pas la garder pour soi = Dire et redire pour éviter le stress post-traumatique.
3. Agir (et non pas s'indigner) en cherchant et en diffusant le maximum d'informations susceptibles de déclencher chez les "sidérés" le retour des comportements d'attaque.

NB : La réitération des stimuli terroristes peut provoquer le "burn-out collectif" et conduire à des violences aveugles, comme la guerre civile ou la contre-attaque mal organisée (donc vouée à l'échec).